Depuis le mois de septembre 2014, la Centrale de l’Emploi est présente sur le contrat de quartier Bosckstael grâce à ses deux médiateurs emplois. Ceux-ci ont pour mission d’aller à la rencontre de toute personne du quartier qui aurait des questions en matière d’emploi et/ou de formation. Ils accueillent et orientent les chercheurs d’emploi du quartier et les mobilisent afin qu’ils intègrent un parcours d’insertion. En outre, ils font également le lien entre les chercheurs d’emploi peu mobiles et les structures les plus adaptées pour les accompagner.
Mais comment ces médiateurs se sont appropriés leur métier, et comment voient-ils leur rôle de médiateur emploi ? Nous avons voulu en savoir un peu plus et nous avons voulu avoir leur vision sur l’exécution de leur métier au sein de ce contrat de quartier.
Place à leur parole :
Centrale : Bonjour, pour commencer, pouvez-vous me dire comment êtes-vous devenus médiateurs emploi ?
Othman : Je viens du secteur bancaire et je souhaitais me réorienter vers quelque chose de nouveau. J’ai toujours eu la fibre sociale et je savais que je voulais avoir la possibilité de bouger, de travailler sur le terrain et ce, idéalement dans le quartier où j’ai grandi.
Grégory : Je viens aussi du secteur bancaire. J’avais la fibre sociale depuis longtemps et je ne voulais plus travailler dans ce domaine. C’est pourquoi j’ai suivi un master en sciences du travail et que j’ai commencé à chercher du travail dans le social.
Centrale : Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ?
En cœur : De la patience ! (Rires)
Grégory : Savoir faire preuve de pédagogie, être à l’écoute.
Othman : La langue aussi, le fait de parler Arabe aide beaucoup pour faciliter le contact avec les bénéficiaires.
Grégory : Oui, et la connaissance des cultures étrangères aide aussi.
Centrale : Quel sens ça a pour vous de travailler dans l’insertion socio-professionnelle ?
Grégory : Avant tout, c’est être au service des gens, apporter une aide à ceux qui en ont besoin.
Othman : Je dirais la même chose, se sentir utile vis-à-vis des gens ou de la société est un aspect important. Cela permet de sentir que la fonction à un sens.
Centrale : En quoi consiste votre métier de médiateur emploi ?
Grégory : Il s’agit essentiellement d’offrir un accueil de première ligne et de renseigner sur toutes les questions que le public se pose en lien avec l’emploi et/ou la formation. Un autre aspect important consiste à accompagner, ou encourager les personnes dans leur parcours.
Othman : Nous avons un rôle de facilitateur…
Grégory : Oui… de par le fait de connaitre le marché de l’emploi et de la formation à Bruxelles. Nous nous efforçons de permettre aux personnes de savoir à quoi s’attendre dans leur parcours d’insertion socio-professionnelle. A partir du moment où ces personnes sont bien préparées, elles se sentent moins frustrées dans leurs démarches.
Othman : Nous facilitons les premières démarches du chercheur d’emploi et nous lui donnons de meilleurs outils comme un bon CV, les bonnes adresses, les bons réflexes à avoir, et parfois même les bonnes personnes à rencontrer…
Grégory : Cela permet de démystifier le rôle des grandes institutions.
Othman : Aussi, notre flexibilité joue aussi le rôle de facilitateur car cela rassure et met en confiance le chercheur d’emploi.
Centrale : Combien de dossiers suivez-vous ?
Othman : Sur la dernière année, nous avons suivi en moyenne 250 personnes.
Grégory : Ce chiffre a augmenté au fil des années du fait que l’antenne du contrat de quartier Bockstael est de plus en plus connue.
Centrale : Quelle est votre approche générale du chercheur d’emploi qui vient vous trouver ?
Othman : En simplifié, nous cernons la demande, le parcours, les attentes et les possibilités de la personne et à partir de ce bilan, nous l’orientons vers la structure la plus adaptée. Un aspect important de notre démarche consiste à faire comprendre et accepter la temporalité du processus d’insertion. Nos chercheurs d’emplois sont très souvent dans l’immédiateté, or une recherche d’emploi bien faite nécessite du temps. Que ce soit le temps nécessaire pour construire un projet qui tient la route ou les délais existant pour obtenir un rendez-vous dans une structure d’accompagnement ou les délais existants pour entamer une formation, etc.
Grégory : Notre rôle consiste aussi à apprendre au chercheur d’emploi à gérer la frustration en étant à l’écoute et disponible pour ceux qui sont dans l’urgence.
Centrale : Quels sont les différents types de profils des chercheurs d’emploi qui viennent vous solliciter ?
Grégory : On a un peu de tout, mais on reçoit beaucoup de personnes peu qualifiées ou qui présentent peu de compétences et qui sont éloignées du marché du travail.
Othman : Le fait est que nous rencontrons aussi beaucoup de personnes ayant une mauvaise connaissance, voire une méconnaissance totale d’une des langues nationales. Autre problématique, nous constatons que nous recevons un nombre important de femmes isolées avec enfant qui se trouvent dans une situation précaire.
Centrale : Quelles sont les demandes les plus récurrentes des chercheurs d’emploi ?
Othman : Lors du premier contact, les demandes les plus fréquentes sont les formations en français, les cours d’informatique et la recherche d’un emploi bien évidemment.
Grégory : Cependant au fil des rencontres les personnes se sentent en confiance ; et s’ouvrent plus à nous. Ceci nous permet de mieux cerner leurs demandes et d’y répondre correctement. Ça arrive assez souvent que les problématiques prioritaires à traiter ne soient pas d’ordre professionnel mais plutôt de l’ordre de la santé mentale ou d’autres problèmes sociaux psychologiques.
Othman : Effectivement, on pourrait dire à ce niveau-là qu’au-delà de notre rôle de médiateur emploi, nous devons pouvoir aussi être un médiateur social.
Centrale : Sur base de votre expérience, quels sont les besoins les plus répandus chez les chercheurs d’emploi ?
Othman : Les mise à niveau en informatique et dans l’une des langues nationales. Nous rencontrons fréquemment aussi des problèmes d’ordre administratifs. Soit la personne a des problèmes financiers, ou n’est pas en ordre au niveau de ses papiers, ou elle a des problèmes d’adresse. Nous constatons aussi beaucoup de problèmes liés au manque de place dans les crèches.
Grégory : Je pense aussi aux difficultés liées à la non maitrise des codes comportementaux dont les personnes ne sot souvent pas conscientes.
Centrale : Quels types de partenariats avez-vous établi et avec quels partenaires ?
Grégory : Nos partenariats officiels sont : Jobyourself (créer son propre emploi) et Fobagra (cours informatiques). Et de fait, nous collaborons également avec toute une série de structures, comme la Mission Locale de Bruxelles-Ville, l’asbl Bravvo, l’asbl entraides, le Centre culturel Nekkersdal, l’asbl convivence, Potentia, le CPAS de Bruxelles et Actiris. Notre collaboration consiste essentiellement à transférer les candidats selon leurs besoins et les informations utiles.
Centrale : Un message à faire passer aux chercheurs d’emploi ?
Grégory : Persévérance est le maître mot ! Se former est quasiment indispensable aujourd’hui. Aussi, ce n’est pas parce qu’on est en formation que l’on doit arrêter de chercher du travail. C’est une erreur à ne pas commettre car les deux tâches ne sont pas incompatibles. Aussi, je dirais que la recherche d’emploi c’est un travail à temps plein et que cela nécessite d’être structuré et rigoureux.
Centrale : Un grand merci et bonne continuation à vous deux !
Sinds september 2014 is de Werkcentrale actief op het Wijkcontract Bockstael dankzij twee werkbemiddelaars. Hun taak is om elk persoon in de wijk die vragen heeft omtrent werkgelegenheid en/of opleiding te helpen. Zij vangen werkzoekenden van de wijk op , begeleiden hen en activeert hen zodat zij zich in een inschakelingsparcours integreren. Verder vormen zij eveneens de brug tussen weinig mobiele werkzoekenden en de instellingen die het meest geschikt zijn voor hun begeleiding.
Hoe ervaren deze werkbemiddelaars hun beroep, en hoe zien zijn hun rol? Wij wilden meer over weten over hun visie op dit beroep in het midden van een wijkcontract.
Wij laten hen aan het woord :
Centrale : Goeiedag, om te beginnen, kunnen jullie vertellen hoe jullie bemiddelaars zijn geworden?
Othman : Ik kom uit de banksector en wou mij heroriënteren naar iets nieuws. Ik heb altijd al een sociaal hart gehad en wist dat ik de mogelijkheid wou om in beweging te blijven, terreinwerk te verrichten, idealiter in de wijk waarin ik opgegroeid ben.
Grégory : Ik kom ook uit de banksector. Ik heb sinds lang een sociaal hart en wou niet meer in die sector werken. Daarom heb ik een master Arbeidswetenschappen gehaald en ging op zoek naar werk in de sociale sector.
Centrale : Welke eigenschappen zijn volgens jullie essentieel voor jullie beroep ?
In koor : Geduld ! (Gelach)
Grégory : Pedagogische ingesteldheid, luisterbereidheid.
Othman : De taal ook, Arabisch spreken vergemakkelijkt het contact met mensen.
Grégory : Ja, en kennis van vreemde culturen helpt ook.
Centrale : Wat betekent het voor jullie om aan socio-professionele integratie te werken?
Grégory : Allereerst draait het om ten dienste staan van mensen, diegenen helpen die het nodig hebben.
Othman : Ik zou hetzelfde zeggen, je nuttig voelen voor mensen of de samenleving is een belangrijk aspect. Zo heeft deze functie ook zin.
Centrale : Waaruit bestaat uw rol als werkbemiddelaar ?
Grégory : Het gaat in essentie om een opvang op de eerste rij en om alle vragen van het publiek omtrent werkgelegenheid en of opleidingen te beantwoorden. Een ander belangrijk aspect is de begeleiding of aanmoediging van mensen in hun parcours.
Othman : Wij zijn bemiddelaars…
Grégory : Inderdaad… door de arbeids- en opleidingsmarkt in Brussel kennen. Wij spannen ons in om mensen te laten weten waar zij zich aan kunnen verwachten tijdens hun zoektocht. Vanaf het moment waarop zij beter voorbereid zijn voelen zij zich minder verloren om stappen te zetten.
Othman : Wij helpen werkzoekenden met de eerste stappen en geven hen betere middelen zoals een juiste CV, juiste adressen, brengen hen de juiste reflexen bij …
Grégory : Zo ontsluieren we de rol van grote instituties.
Othman : Ook onze flexibiliteit speelt een rol in de bemiddeling omdat dit de werkzoekende gerust stelt en vertrouwen geeft.
Centrale : Hoeveel dossiers volgen jullie op ?
Othman : Vorig jaar hebben wij gemiddeld 250 mensen begeleid.
Grégory : Het aantal steeg met de jaren omdat de antenne wijkcontract Bockstael steeds bekender wordt.
Centrale : Wat is jullie algemene aanpak voor een werkzoekende die jullie komt opzoeken?
Othman : In het kort bekijken we eerst de aanvraag, het parcours, de verwachtingen en de opties voor de persoon en op basis van deze evaluatie begeleiden wij hen naar de meest geschikte structuur. Een belangrijk aspect van onze aanpak is hen doen begrijpen dat het inschakelingsproces tijdelijk is. Onze werkzoekenden denken nog vaak dat er onmiddellijk resultaten zijn terwijl het zoeken naar info tijd vergt. Of het nu draait om de tijd die nodig is om een project op te bouwen of om de bestaande termijnen om een afspraak te maken in een begeleidingsstructuur of om de bestaande termijnen om een opleiding te starten, etc.
Grégory : Onze rol is ook om de werkzoekende te leren omgaan met frustratie, met een luisterend oor en beschikbaar zijn voor noodgevallen.
Centrale : Wat zijn de profielen van werkzoekenden die uw hulp inroepen?
Grégory : We hebben allerlei profielen, maar krijgen veel laaggeschoolden of minder goed gekwalificeerden die lange tijd uit de arbeidsmarkt zijn over de vloer.
Othman : Feit is dat wij veel mensen ontmoeten die de landstalen weinig of helemaal niet machtig zijn. Ander probleem, wij stellen een groot aantal geïsoleerde vrouwen vast, met kind, die in een precaire situatie verkeren.
Centrale : Wat zijn terugkerende vragen bij werkzoekenden ?
Othman : De meest voorkomende aanvragen zijn over opleidingen in het Frans, informaticalessen en werkgelegenheid natuurlijk.
Grégory : Een belangrijke vaststelling is dat hoe zelfzeker iemand is, hoe meer tijd die persoon vrij maakt voor bemiddeling en hoe eerlijker zij ook is met de bemiddelaar. Zo kunnen wij beter inspelen op hun behoeften.
Othman : Inderdaad, wij kunnen zeggen dat bovenop onze rol als werkbemiddelaar, wij ook sociale bemiddelaars zijn.
Centrale : Op basis van jullie ervaring, welke behoeften zijn het grootst bij werkzoekenden?
Othman : Bijscholing informatica en een van de landstalen. Wij krijgen ook regelmatig problemen van administratieve aard. Ofwel heeft de persoon financiële problemen, ofwel zijn de papieren niet in orde, ofwel zijn er problemen met het adres. Wij stellen ook veel problemen vast in verband met kinderopvang.
Grégory : Ik denk ook aan moeilijkheden gelinkt aan het niet beheersen van gedragscodes.
Centrale : Welk type partnerschappen hebben jullie afgesloten, en met welke partners?
Grégory : We hebben geen officiële partners, maar werken samen met een reeks structuren zoals Mission Locale de Bruxelles-Ville (Lokale Missie van Brussel-Stad), vzw Bravvo, vzw Steunt Elkander, het cultuurcentrum Nekkersdal, vzw Samenleven, Potentia, het OCMW van Brussel en Actiris. In essentie verwijzen wij de kandidaten door naar de geschikte instantie naargelang hun behoeften. Wij kunnen ook deelnemen aan de opzetting van projecten, zoals de selectie van kandidaten voor informaticalessen.
Centrale : Een laatste boodschap voor werkzoekenden ?
Grégory : Doorzetvermogen is een must! Vandaag de dag is een opleiding onontbeerlijk. Bovendien is het niet omdat men in opleiding is dat men moet stoppen met naar werk te zoeken. Dit is een fout die men niet mag begaan want beide taken sluiten elkaar niet uit. Ik zou erbij zeggen dat de zoektocht naar werk een voltijdse baan is, en dat moet gestructureerd gebeuren.
Centrale : Hartelijk dank en ik wens jullie beiden nog veel succes !